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Désespoir face aux fausses couches à répétition

janvier 2017 modifié dans Nos experts vous répondent
Bonjour, mon mari et moi-même avons 31 ans. Nous avons eu une petite fille il y a 6 ans et demi sans rencontrer aucun souci. En effet, j'ai stoppé ma pilule en octobre 2008 et suis tombée enceinte en janvier 2009. Ma grossesse s'est déroulée sans encombre, et notre petite est née en pleine santé en octobre 2009. En 2013, nous décidons d'avoir un 2ème enfant. Je me fait donc retirer mon stérilet en octobre. Je tombe enceinte en janvier 2014, mais en mars, on m'annonce que la grossesse est terminée. Fausse couche spontanée. Anéantie par la nouvelle, mais toujours de l'espoir. Je tombe de nouveau enceinte en juin, mais le taux de Hcg est bas, le médecin demande une écho, et là on m'annonce que la grossesse a lieu sur l'ovaire droit. Le taux de Hcg continue d'augmenter mais pas régulièrement ni très fortement. On m'injecte tout de même une dose de Métotrexate sans me donner d'explications. On me dit simplement que c'est un traitement qui stoppe l'évolution de la grossesse. De nouveau anéantie, mais nous restons toujours positifs. En septembre, de nouveau un test positif. Mais en novembre on m'annonce que la grossesse a cessé d'évoluer. On me dit de ne pas m'inquiéter, que c'est normal, qu'une grossesse sur 2 se termine par une fausse couche et qu'il fallait attendre au moins 6 mois avant de retenter un essai à cause du Metotrexate. Le gynécologue me dit que cette fausse couche était courue d'avance, que c'était de ma faute. On me prescrit du Cytotec, mais échec donc curetage. Je refuse de me dire que ces 3 grossesses se terminent précocement par la faute à pas de chance. Je décide de me rendre dans un service de PMA, où l'on m'informe de suite qu'on ne trouve une cause de fausses couches à répétition que dans 10% des cas. Ils me programment plusieurs examens mais me disent de poursuivre les essais en attendant.
 Ils nous font faire un caryotype, et un spermogramme à mon mari. Les résultats reviennent normaux malgré qu'il y a une présence de sang dans le sperme inexpliquée. Je tombe de nouveau enceinte en février 2015, mais la grossesse se termine en avril. fausse couche spontanée. On me fait un bilan de coagulation et hormonal. Rien à signaler. De nouveau enceinte en juillet 2015, mais en octobre on m’annonce qu'elle s'est arrêtée à 8 SA, qu'il s'agit certainement d'un problème chromosomique. Mon médecin traitant demande à ce qu'un curetage avec aspiration soit fait et envois de l'embryon en anatomopathologie. Une observation macro et microscopique a été faite sans ne révéler aucun souci.
Enfin en décembre 2015, de nouveau enceinte mais de nouveau fausse couche spontanée.  On me fait pratiquer une hystéroscopie sous AG car le scope ne passait pas au niveau du col, ils ont dû forcer. Résultat : rien d'anormal. Après tout cela, on m'informe dans le service de PMA qu'ils ne peuvent plus rien faire pour moi, qu'il faut poursuivre les essais, que je peux faire encore des dizaines de fausses couches sans jamais avoir d'enfant, comme je peux ne plus en refaire et avoir autant d'enfants que je le désire. En gros, ils ne savent pas ce qui se passe et ne savent pas ce que je peux faire pour y remédier. On m'a prescrit de l'aspegic nourrisson, de l'acide folique et des injections de gonadotropine chorionique (1j/3) à debuter lors de ma prochaine grossesse et à poursuivre durant le 1er trimestre.  On m'a également dit que si je n'avais jamais eu d'enfant, on m'aurait proposé de me rendre en Espagne ou en Belgique pour demander une fécondation in vitro, mais que là ça ne servirait à rien. Nous sommes totalement désespérés, nous avons peur de retenter les essais.
Nous ne nous réjouissons plus à l'annonce d'un début de grossesse, c'est l'angoisse de la fausse couche qui s'installe de suite. Je passe mon temps à me poser des milliers de questions, sans avoir aucune réponse. Je passe mon temps à "écouter mon corps"; Si un symptôme de grossesse se fait moins sentir, je fond en larmes en me disant que c'est terminé. Nous n'osons même plus en parler à nos proches, parce que leurs réactions nous a déçu à plusieurs reprises (ex : arrêtez là, c'est de l’acharnement. Ou :  votre fille ne vous suffit pas?...). Nous sommes seuls devant cette terrible malédiction.
Nous souhaitons savoir si dans votre clinique vous proposez des examens supplémentaires, et si la fécondation in vitro pourrait avoir un effet positif sur une éventuelle prochaine grossesse (faites vous une sélection ou des examens sur les embryons avant de les implanter?)
Dans l'attente de réponses de votre part, nous vous remercions pour l'intérêt que vous porterez à notre cas

Réponses

  • Bonjour,

    Je sais que votre message date, mais si vous repassez par là, j'aurais voulu de vos nouvelles.

  • Chère desespoir,
    Nous regrettons sincèrement que vos grossesses n’aient pas évolué favorablement et comprenons votre inquiétude face à cette situation.

    Au vu de toutes ces informations, nous vous conseillons de compléter l’étude des fausses couches à répétition à l’aide des données suivantes : 

    · Dépistage SAF (syndrome antiphospholipide): anticardiolipine (IgG, IgM)  et anticoagulant lupique (IgG, IgM)

    ·  Résistance à la protéine C activée

    ·  Mutation du gène de la Prothrombine (20210A)

    ·  Homocystéine plasmatique

    ·  Protéine C fonctionnelle

    ·  Protéine S fonctionnelle

    ·  Antithrombine III

    · Étude de la thyroïde : TSH, Ac Antipéroxydase et Ac antithyroglobuline.

    Dès que vous disposerez de ces résultats, nous aurons de plus amples informations pour pouvoir évaluer votre cas et prendre une décision quant à l’étape suivante.

    L’autre alternative serait de réaliser une fécondation in vitro accompagnée d’un DGP (Diagnostic préimplantatoire) afin d’exclure les embryons anomaux ou bien une fécondation in vitro sans pratiquer de DGP, car la sélection embryonnaire réduit déjà de par elle-même le taux de fausse couche.

    Par ailleurs, si vous étiez enceinte, nous vous conseillerions de prendre 1 ovule de progestérone de 200mg toutes les 12h.

    Nous espérons que notre réponse aura pu vous aider. Vous pouvez compter sur notre soutien pour tout ce dont vous pourriez avoir besoin. Nous serons enchantés de pouvoir vous donner notre avis afin de vous aider à être enceinte.

    Salutations affectueuses de l’équipe Eugin
    Dr Marta Trullenque
    Spécialiste en PMA de la Clinique Eugin
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