Bonjour,
Je suis un peu desespérée
Après 7 fausses couches et près de 8 années d'attente je décide de me séparer de mon compagnon qui n'a été d'aucun soutien dans ce parcours.
Après plusieurs examens l'on découvre que j'ai eu amh basse (0,6 actuellement mais 1,80 à l'époque), des anticorps thyroïdiens en nombre élévé (TSH normale) et une adénomyose. Malgré tout, l'on m'explique que cela n'explique pas les fausses couches.
Pendant des années, je fais une batterie d'examens, caryotype normale des deux côtés, matricelab normal, je suis plusieurs traitement donc un traitement immunosuppresseur. En 2020, je tombe à nouveau enceinte, pour une fois les taux sont très bons sauf que la grossesse a évolué dans la corne et le coeur de l'embryon s'est arrêté
.
J'ai voulu faire une pause, car c'était trop dur et je me reveille en 2023 avec l'envie de tout reprendre sauf que j'ai 38 ans et le temps joue en ma défaveur. Mon ancien compagnon n'a jamais voulu faire de FIV en France et m'a fait attendre 8 ans pour finalement me dire qu'il fallait que j'accepte ma situation (il a déjà une fille).
Une gynéco de Toulouse, me conseille vu mon âge de faire une DPI en Espagne.
Il y a un mois je contacte la clinique Eugin, tout va très vite, le contact est bon. En décembre, nous commençons la stimulation. J'ai 5 follicules dont 3 de bonnes tailles. Le 2 janvier a lieu la ponction, l'on m'indique que mes ovocytes sont de très bonnes qualités; le jour même les trois sont fécondés avec succès mais au vu de la quantité l'on décide de ne pas faire de DPI et de pousser la culture à J+3. Le 5 janvier, l'on fait le transfert du meilleur embryon mais aujourd'hui grosse déception, la pds est négative (j'avais ressenti une forte douleur à l'ovaire gauche deux jours après le transfert) alors que l'on m'avait dit que les chances de grossesse étaient élevées.
Je me sens vidée et désespérée, l'impression que je n'aurai jamais d'enfants
surtout que je dois mener ce combat seule aujourd'hui et que je n'ai plus 20 ans. Il me prends même l'envie d'abandoner mon rêve le plus fou... être mère
Bien sûr, je ne compte plus tout l'argent dépensé depuis toutes ces années. Je suis extrêmement déçue de l'absence d'empathie de la clinique depuis le transfert je n'ai presque plus de nouvelles.
Sur les forums, je lis que les parcours peuvent être long avant la réussite sachant qu'il y a des risques que les embryons meurent à la dévitrification ce qui veut dire que je devrais payer encore pour un nouvel essai
Mes larmes ne cessent de couler en écrivant ce texte. J'espère que certaines d'entre vous, sauront me donner espoir avec leur histoire.
Réponses
Bonjour Sandie,
J'ai eu un don d'ovocyte à 48 ans et après 3 transferts dont le derniers avec 2 embryons. Résultat je suis la maman de jumelles. Il est vrai que je me suis sentie très seule même si je suis en couple. Mais que ce soi de la part de la clinique, de la gynéco, voir même de mon entourage, je ne pense pas que les gens se rendent compte de ce que c'est. Et il leur est difficile de faire face et surtout de soutenir. Après le 2e transfert qui n'a pas fonctionné, j'ai eu contact avec le service de psychologie de la clinique et le docteur qui m'avait reçu lors de notre premier voyage. Et là ça m'a fait du bien car je me sentais coupable et avais besoin d'un retour "médical". C'est ce que j'ai eu. J'avais préparé l'entretien avec beaucoup de questions, concernant mes chances que ça fonctionne avec des embryons congelés à j+5, le fait de repartir d'Espagne rapidement, le fait de ne pas me reposer assez .... Bref il me fallait un retour concret. Je l'ai eu. Et finalement j'ai fait un 3e transfert qui a plus que fonctionné puisque j'avais 30 à 40% de tomber enceinte et pas plus de 20 à 25% de chance d'emmener les deux foetus à terme. La belle affaire il a fallu me provoquer l'accouchement. Manifestement les filles ne souhaitaient pas sortir car cela à pris plus de 48h entre le premier produit pour provoquer l'accouchement et la naissance des filles.
Tiens bon, c'est possible.
Bonne journée